Manoir, Kerdoret (Locoal-Mendon)
Le manoir de Kerdoret comprend un corps principal de type ternaire orienté au sud avec tour d'escalier en hors oeuvre au nord. Ce corps est prolongé à l'est d'une étable à haut comble à surcroît. Deux alignements de dépendances disposés l'un en face de l'autre, perpendiculairement au manoir, délimitent la cour à l'est et à l'ouest. Ils abritent étables mais également logis secondaires pourvus de cheminée et four à pain. Au nord du manoir une troisième dépendance est terminée par un fournil. A l'ouest, hors de la cour se trouve une grange à porte charretière décalée sur le côté.Le lieu de Kerdoret est dit noble dans la Réformation de la noblesse faite en 1427 : Alain de Kerdoret en est alors le maître et seigneur. En 1474, le manoir de Kerdoret appartient au sieur du Combout, comme la métairie dudit manoir. L'édifice actuel date du 17e siècle mais a subi d'importantes remaniements au 19e siècle après son déclassement en logis de ferme, puis dans le quatrième quart du 20e siècle ou il est transformé en appartements. La tour d'escalier est conservée au nord. Une étable à haut surcroît est construite en alignement de l'ancien manoir, probablement au 18e siècle, lors de son déclassement en ferme. Sa pente de toit est modifiée au début du 20e siècle lors du changement de couverture. Le long alignement de dépendances, qui ferme la cour à l'ouest, est construit entre le 17e siècle et le début du 19e siècle. En face, le second alignement de dépendances, construit au 18e siècle, ferme la cour à l'est, terminé par un four à pain. Ces deux alignements abritaient peut-être la métairie du manoir, ils ont subi des remaniements importants au 20e siècle. La grange située en dehors de la cour, à l'ouest, date du 18e siècle. La dernière dépendance construite au nord du manoir, au 18e siècle également, est prolongée par un fournil dans le deuxième quart du 19e siècle si l'on se fie au cadastre ancien de 1845. En 1922, un logis secondaire indépendant est édifié à l'ouest, perpendiculairement à l'alignement de dépendances. Le pigeonnier, le lavoir et l'abreuvoir figurés sur les cadastres anciens de 1810 et 1845, respectivement à l'ouest et au nord du manoir, ont disparu.
Auteur(s) du descriptif : Toscer Catherine ; Tanguy Judith
Par : L'inventaire du patrimoine