Moulin à vent de Crec'h-Tarec (île de Bréhat)
Situé sur une hauteur, le moulin à vent de Crec'h-Tarec est un moulin appelé 'moulin à petit-pied', dont la partie supérieure est plus large que la partie inférieure. Ouvert de deux portes en vis-à-vis au rez-de-chaussée et pourvu autrefois d'un toit mobile permettant de positionner les ailes faces au vent, il est construit en gros blocs et moellons de granite, comme son homologue au Nord de l'Ile. L'étage carré est signalé par un ressaut sur modillons. Son accès est difficile et sa tour en ruine est menaçante et dangereuse.L'emplacement du moulin de Crec'h Tarec, sur le tertre du 'Cresterel', fut afféagé à Ecuyer Pierre du Vieux Chatel par la duchesse de Penthièvre le 22 juillet 1597. Ce document d'archive rappelle qu'une permission fut accordée en 1601, par madame de Martignes 'de construire un moulin à l'emplacement de Crec'h Carpont, au sieur Dorléans, capitaine en ladite île'. Cependant, aucun autre document d'archive ne peut permettre d'attester la date réelle de construction du moulin. Un procès-verbal, daté du 16 novembre 1602, à la requête du fermier, précise l'état du moulin à vent du Carpont. On peut y lire 'chapelle et amposture'. Cependant, la date de 1682 est gravée sur le pied droit de la porte.Le moulin à vent de Crec'h Tarek ou 'Crec'h Tarec' est daté au moins du 2ème quart du 17ème siècle. En 1632, il est cité pour réparations au lieu dit Crec'h Tarec. Le 10 août 1632, la sénéchaussée royale de Saint-Brieuc cite un 'chemin conduisant de la chapelle Saint-Michel au moulin de Crec' Tarec'. Le 7 avril 1690, il est encore cité avec les deux autres moulins, dans un aveu d'Ecuyer Jan Couffon. Le 29 septembre 1632, le moulin à vent nécessitait des réparations. La carte de Colin, datée de 1666, montre les deux moulins à vent de l'Île de Bréhat. Le rentier de Bréhat de 1744 cite les deux moulins à vent et le moulin à mer du Birlot. Le moulin était dit 'en ruine' en 1810, c'est à dire, qu'il ne fonctionnait plus mais que le bâti existait encore.En 1873, le moulin servant d'amer (blanchi comme amer vers 1829), n'était plus en service (plus d'ailes). Il était encore la propriété du meunier Le Chevanton, qui souhaitait le vendre aux Ponts-et-Chaussées. Le moulin fut en effet vendu à l'administration en 1874.
Auteur(s) du descriptif : Pichouron Patrick ; Prigent Guy
Par : L'inventaire du patrimoine