Écart de Trussac (Vannes)
On parvient à l'écart de Trussac par deux voies à peu près parallèles qui sont devenues la rue Madame Molé et la rue Albert 1er : c'est leur jonction qui constitue sans doute le départ du hameau. Entre ces deux rues, de petites voies transversales assurent la liaison : rue Anatole France, rue Pierre Servel. L'écart est composé de vestiges de fermes et d'un manoir.Trussac est le nom de l'ancien village rural isolé au sud sud-ouest de la ville sur une petite colline environnée de plusieurs lieux-dits : les terres de Kercado et Bernus à l'ouest, Cliscouët, l'Ermitage et Keravelo au sud, et la rivière du golfe à l'est jusqu'au nouveau chenal du port réalisé en 1824. La première évocation de Trussac date de 1333 : donation faite par Guillaume, seigneur de Ker à Henri de Ker, son frère, "des manoirs et ville de Bernus, du moulin de pont de Campen, de la ville de Trussac et de tout quand ledit Guillaume avoit cy es bornes de Vannes faict du mardy après cantate l'an 1333". Son extension vers le sud-ouest du port est liée à la relance de la fonderie de Kérino et à l'achat par Pitre Rabu, spéculateur nantais, d'une partie de l'ancien lais de mer asséché de Trussac au Domaine en 1871-1872 au moment même où cette fonderie est reprise par Jules Besqueut qui ramène avec lui une centaine d'ouvriers de l'ancienne forge de Trédion. Sans aucune ébauche de lotissement, il revend progressivement ses terrains par tout petits lots de 150 m² dont bénéficieront les ouvriers fondeurs. Dès lors, le village de Trussac commence à être englobé dans le périmètre de l'agglomération en 1895. Le rattachement de cet écart est poursuivi dans la première moitié du siècle dernier avec la création de lotissements ainsi qu'après la guerre qui voit l'extension de la ville vers le sud et l'ouest.
Auteur(s) du descriptif : Lainé Claire ; Toscer Catherine
Par : L'inventaire du patrimoine