Moulin à marée de Campen
Le moulin est établi le long de la digue qui barre la retenue. De plan allongé et de dimensions importantes, il est doté d'une roue verticale en pignon ouest, alimentée par le dessous. Sur une carte postale ancienne, se voit également un passage d'eau (ou coursier) sous le moulin qui semble être l'alimention d'une roue horizontale dessous le moulin. La digue est percée d'une vanne de d'admission de l'eau de mer à son extrémité ouest. Le bâtiment construit en moellon possède aujourd'hui une toiture à pignon découvert à pente prononcée : ces rampants découverts ont été restitués car sur les cartes postales anciennes, l'angle de toiture est moins accentué et les rampants sont couverts. Côté digue, il n'y qu'un niveau, le rez-de-chaussée qui accueillait les sacs de grain et les meules. Côté aval, quelques ouvertures au niveau du passage d'eau permettait la surveillance des mécanismes.Moulin à marée établi sur la rivière du Vincin dépendait en 1448 du chapître cathédral de Vannes, et plus tard du manoir de Bernus tout proche. Il est figuré sur les plans cadastraux de 1809 et 1844 avec son logis de meunier et son jardin. La rivière figurée en amont sert de bassin de retenue. Le moulin à marée fonctionnait en doublage avec un moulin à vent implanté dans les landes de Campen au nord-est, aujourd'hui disparu. Aucun de ces deux moulins n'est mentionné dans l'enquête sur les moulins à farine du Morbihan de 1836. Le moulin actuel date peut-être du 17e siècle, mais il a été repris aux 19e et 20e siècles. Le logis du meunier, bien que figurant sur le cadastre ancien et sur des cartes postales du début du siècle, a été totalement repris entre les deux guerres. Quant à la digue, elle date probablement en partie du 15e siècle, si l'on considère le becquet de son passage d'eau.
Auteur(s) du descriptif : Herbaut Claudie ; Toscer Catherine
Par : L'inventaire du patrimoine