Bassin d'échouage, vieux port (Binic)
Dans l'ancien port de Binic, le bassin d'échouage intérieur fut opérationnel dans la 1ère moitié au 19ème siècle, après la construction des quais. Ceux-ci délimitaient cet espace d'échouage, dévolu aux bateaux de charge pour les amendements marins et au trafic des charrettes qui pouvaient circuler dans la grève à partir de la cale de la Cloche et de l'ancienne cale, située à la culée du pont. Les goélettes de pêche et de cabotage pouvaient aussi échouer contre les quais de Pordic, les quais Jean Bart et de Courcy. Ces quais furent complétés dans la partie amont entre la levée du pont et la cale de construction. Chaque année, le port de Binic recevait 24000 tonnes de sable au pied des murs de quai, où descendaient les charrettes. C'est la raison pour laquelle un quai bas avec un terre-plein avait été demandé en 1858, équipé d'un aqueduc pour dériver et contraindre le cours de l'Ic. Cependant, le projet d'un nouveau quai fut refusé alors que le port de Paimpol exigeait des travaux plus urgents. Le projet de bassin à flot pour hiverner les bateaux de grande pêche fut approuvé en 1892 et les premiers travaux commencèrent en 1895-96, mais ils furent vite arrêtés à cause de l'insuffisance du trafic local (10 goélettes seulement en 1914). Les arguments avancés pour aménager le vieux bassin ne réussirent pas à convaince la Chambre de Commerce, malgré la proximité de la ligne de chemin de fer Paris-Brest, l'exportation nécessaire des produits agricoles et le renouveau de la pêche au chalut à partir de 1920, q'un bassin à flot aurait favorisé davantage. La concurrence du port du Légué devait participer de ce premier refus.Une échelle à marée a été repérée, gravée, sculptée dans le mur du quai de Pordic, à l'extrémité sud du bassin, repréentant un dessin en forme de T, au niveau actuel de la flottaison, avec le chiffre 6 indiqué (profondeur d'eau) et le chiffre 8 2 mètres plus haut.
Auteur(s) du descriptif : Prigent Guy
Par : L'inventaire du patrimoine