Maison, 9 rue Emile Burgault (Vannes)
Grande maison à pans de bois en encorbellement sur façade principale bâtie en alignement de rue à plan double en profondeur avec cours postérieures. La maison, à double pignon, comprend sur un sous-sol, deux étages carrés, surmontés d'un comble. Le soubassement sur rue est sur piliers de bois. La porte d'entrée centrale donne accès à un couloir qui dessert 2 salles en rez-de-chaussée ouvrant chacune sur la rue avec pièces au derrière et une tour d'escalier postérieure carrée coiffée d'un toit en pavillon. S'y développe l'escalier en bois à balustres tournés, à retours avec jour. Le revêtement intérieur d'une partie de la cage est en planches. La partie haute de la tour, correspondant à la pièce haute ou "cabinet" décrit en 1768, qui émerge du toit est essenté d'ardoises. Le pan de bois à croix de Saint-André épouse les murs latéraux identiques jusqu'à l'encorbellement du deuxième étage. Les encorbellements sont sur poutre et non sur solives et comprennent une double entretoise ; les poutres sont supportées par des corbeaux moulurés. Un important décor s'y développe : figures humaines, animaux. La porte d'entrée en bois est en accolade moulurée à double tore avec décors de choux frisés sur l'archivolte supportée par des colonnettes à chapiteau. On retrouve l'accolade à mouluration à double tore au niveau de le première baie de la boutique nord.Maison que l'on peut dater par ses caractéristiques architecturales, de la deuxième moitié du 15e siècle. Le double pignon de la façade sur rue qui s'appuie sur les murs latéraux identiques indique probablement une reprise du pan de toiture relevé pour la création d'un deuxième étage. Les petites croix de Saint-André encore en place rappellent l'existence de petites fenêtres courant sur la façade. Vers le milieu du 17e siècle, la maison est augmentée d'une tour d'escalier postérieure en remplacement d'un premier escalier dont l'emplacement reste inconnu. L'absence de visite intérieure ne permet de dater l'aile en retour vers l'ouest le long de la tour d'escalier.Elle est décrite au 18e siècle dans une prise de possession réalisée par Jacquette Françoise Bertain, veuve de sieur Jean-Nicolas Galles, marchand libraire imprimeur connu à Vannes, en juillet 1768. D'après les archives, la maison comprend une boutique et une grande salle en rez-de-chaussée ouvrant sur la rue et séparées par un couloir central, des cours postérieures et une écurie surmontée d'un grenier ayant sa sortie impasse de la Psalette entre la maison d'angle suivante et l'hôtel de Lannion (sur l'emplacement de la parcelle actuelle n°197). Les archives mentionnent de plus l'existence au sud de la maison et au premier étage d'une galerie pour se rendre aux latrines situées dans un renfoncement de la cour sud. Cette galerie correspond sans doute à l'appentis greffé sur le mur nord de la maison voisine n°7. Le logis est double en profondeur et de 4 pièces par étage. Présence d'un cabinet au-dessus de la cage d'escalier.
Auteur(s) du descriptif : Lainé Claire ; Toscer Catherine ; Danielo Julien
Par : L'inventaire du patrimoine