Batterie, Beg Quilvi (Saint-Pierre-Quiberon)
Suite à sa transformation en jardin, il ne subsiste de la batterie de Beg Quilvi que son corps de garde crénelé. L'épaulement de la batterie proprement dite a disparu. La batterie de Beg Quilvi est une des quatre batteries de côte sur onze conservées par la "Commission mixte d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles" de 1841 pour la défense des mouillages de la presqu'île de Quiberon. A la différence des batteries de Beg er Lan, du Fort Neuf et de Beg Rohu, elle n'est pas prévue sur un emplacement occupé par un ouvrage plus ancien. Elle remplace cependant deux batteries encore en service pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, celle du port d'Orange et celle dite "des Trois Redoutes". Elle a pour but d'éloigner les navires ennemis du fort de Penthièvre et de protéger le port d'Orange en croisant ses feux avec ceux de la batterie de Beg Rohu. L'armement prévu par la commission est de deux canons de 30 livres et deux obusiers de 22 cm. Son réduit doit être un corps de garde crénelé pour 20 hommes. En 1859-1860, la révision du programme porte son armement à cinq pièces d'artillerie, dont deux mortiers de 32 cm. L'épaulement de la batterie et le corps de garde sont construits en 1860-1861. Non conservée après la guerre de 1870, la batterie est déclassée par la loi du 27 mai 1889, remise aux Domaines le 12 juin 1890 et vendue aux enchères le 18 mai 1891. D'abord propriété d'un notable local, elle est rachetée en 1903 par la famille des propriétaires actuels. Le corps de garde est modifié à cette occasion par l'ajout d'un étage. L'épaulement de la batterie disparaît au profit d'un parc arboré. Le site est occupé par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Auteur(s) du descriptif : Jadé Patrick ; Duigou Lionel
Par : L'inventaire du patrimoine