Conserveries sur la commune d'Etel
Au début les conserveries sont implantées dans le quartier du port, à proximité des lieux de débarquement du poisson qui doit être traité immédiatement après chaque retour de marée.Ce sont d´ailleurs les industriels de la conserve qui font aménager des perrées et des cales sur le DPM (document 2). Un seul établissement se trouve en centre bourg à l´ouest du quartier de l´église : usine Le Bayon, rue Pasteur (fig.3). Au cours du 20e siècle on délocalisera deux usines au nord des anciennes installations portuaires : conserveries Amieux et Chemin (fig.4).Ces bâtiments industriels ont pratiquement tous disparus. Ils ont laissé la place à de nouvelles résidences : H.L.M. place de l´entrepôt à l´emplacement de la première usine Rodel puis Chemin, résidences privées Cours des quais et rue Pasteur à l´emplacement des usines Chemin et Le Bayon.Seuls subsistent les logements de directeurs ou d´ouvriers et quelques vestiges d´ateliers tels ceux de l´usine Lorcy, rue de la Glacière (fig.5).La première conserverie de sardines est implantée sur le port d´Intel en 1848, par M.Rodel originaire de Bordeaux. Elle est appelée « Etablissement pour confire la sardine » sur le plan cadastral de 1850 (fig.1). Cet emplacement est repris dans les années 1930 par les Conserveries Chemin.Très vite, d´autres industriels emboîtent le pas du sieur Rodel. Certains tels MM Soymié, Marquet ou Plumette reconvertissent leurs anciens établissements de sardines pressées en fricasseries. Les statistiques industrielles du département indiquent qu´il existe à Etel une douzaine d´usine de conserves de sardines à l´huile entre 1868 et 1879.Après la crise de la pêche à la sardine on y traitera le thon et accessoirement les légumes. C´est l´époque de la grande pêche assurée en Bretagne sud par les armements de Groix, Port-Louis, Concarneau et Etel. Cette reconversion salutaire durera jusqu´aux années 1920. Les établissements Chemin développent ainsi une seconde usine à Plouhinec de l´autre côté de la rivière d´Etel sur le site du Magouer (fig.2).Après la Seconde Guerre mondiale il subsiste quatre usines qui mettent en conserve le thon : usines Le Bayon, Chemin, Amieux et Lorcy, cette dernière traitant principalement les légumes.En 1962 la Sté La Doëlannaise reprend l'usine Chemin, puis après 1972 l'usine Amieux. Elle commercialise ses produits sous l'appellation Capitaine Cook (Feret, Le Boulaire, Nabat, 1999).Après la crise de 1976, seule fonctionne encore la conserverie Le Bayon, qui ferme définitivement en 1996.
Auteur(s) du descriptif : Herbaut Claudie ; Toscer Catherine
Par : L'inventaire du patrimoine