Edifice Fortifié, Créolle (Bourgbarré)
A la sortie du bourg, à l'intersection des routes de Saint-Erblon et d'Orgères, se situe la motte féodale de la Créolle. C'est un lieu privé qu'on ne voit plus de la route. Des deux mottes initiales une seule subsiste, de forme elliptique et mesurant environ 6,70 mètres de hauteur et 10 à 14 mètres de diamètres à la base. Elle est entourée sur trois côtés par une douve profonde de 2,25 mètres environ et large de 5 mètres. Du côté ouest, elle est bordée par une prairie inondable. A l'est, un talus semi-circulaire précédé d'un fossé constitue peut-être le reste de la deuxième motte. Ces fortifications sont les vestiges du premier château de Bourgbarré et sont à l'origine de la paroisse. Les mottes féodales sont des types de fortification qui se développent essentiellement au cours du 11e siècle et du 12e siècle. En effet, ce type de château est représenté sur la tapisserie de Bayeux (vers 1060) par exemple où l'on voit la motte féodale de Dinan. À partir du début du 12e siècle, les châteaux en pierre remplacent progressivement les mottes féodales. Les châteaux à mottes étaient donc nombreux au 11e-12e siècles, ils étaient en effet destinés à assurer la défense du seigneur contre ses voisins et non contre un ennemi extérieur. Ils se présentaient de la manière suivante : une motte de terre naturelle ou artificielle (le plus souvent) sur laquelle se trouvait une fortification en bois ; la motte étant entourée de douves et d'une palissade en bois. Le donjon en bois se trouvant au centre de la motte n'était pas destiné à l'habitation mais constituait plutôt un refuge en cas d'attaque. Les habitations étaient plutôt situées aux pieds de la motte féodale, dans une basse-cour (baile) ; elles étaient construites en bois.
Auteur(s) du descriptif : Bardel Stéphanie
Par : L'inventaire du patrimoine