Les grandes cronicques de Bretaigne parlans des tr
Composé sur plusieurs années, cet ouvragea été encouragé par la duchesse-reine Anne de Bretagne, qui a ouvert les archives ducales à l'auteur, mais il est paru dix mois après sa mort le 9 janvier 1514. Il est divisé en quatre livre. Le récit court de la prétendue origine troyenne des anciens rois bretons (une légende remontant à l'Historia Brittonum et à l'Historia regum Britanniæ) jusqu'en 1488. Il y eut cinq éditions imprimées au XVIe siècle (1514, 1518, 1531, 1532, 1541), avec des prolongements anonymes dans les trois dernières, et c'est par elles que le texte est connu (pas de manuscrit conservé). Marie-Louise Auger a retrouvé quatorze exemplaires de l'édition de 1514 (dont quatre dans les grandes bibliothèques parisiennes, et cinq en Bretagne). L'édition de 1518 (du libraire Michel Antier, de Caen), est due à un concurrent de Galliot du Pré soucieux de profiter de l'expiration du privilège de trois ans. Après 1541, il n'y a plus d'édition jusqu'en 1886 (Henri Le Meignen et Arthur de La Borderie, sous les auspices de la Société des Bibliophiles bretons, chez H. Caillières, à Rennes). S'agissant de la rédaction, les Chroniques d'Alain Bouchart sont postérieures à la Cronique des roys et princes de Bretaigne armoricane, de Pierre Le Baud, aumônier d'Anne de Bretagne (rédigée entre 1496 et la mort de l'auteur en 1505, et faisant suite à un premier ouvrage du même datant de 1480, intitulé Compillation des cronicques et ystoires des Bretons). Bouchart s'inspire très largement de Le Baud sans le dire, mais ses Chroniques ayant été imprimées les premières, le texte de Le Baud ne le fut pas avant 1638.
Par : Médiathèques de Quimper Br