Manoir de Kergrain
Les bâtiments se déploient autour d'une cour pavée ; ils sont encadrés à l'est d'un verger enclos séparé côté nord par une terrasse dans lequel est un jardin potager en surplomb qui modifie le niveau d'accès du bâtiment principal, dont le rez-de-chaussée au nord est enterré. Un bois taillis s'étend au nord du potager. La distribution des espaces était identique sur le plan cadstral de 1844.Le logis principal à étage construit en moellon possède une élévation à travées aujourd'hui rompue par l'ouverture d'une grande baie au rez-de-chaussée. Côté est, deux pièces superposées, salon (?) et chambre possèdent chacune une cheminée. A l'ouest, un escalier (remplacé) adossé au pignon distribue l'étage et le pavillon, à deux pièces superposées, la pièce inférieure chauffée. Dans le prolongement du pavillon, un logis sans étage rejoint l'ancienne ferme en retour sur le cour à l'ouest, dont la façade principale aujourd'hui orientée vers l'ouest s'ouvre de portes et fenêtres en brique.Deux puits en pierre de taille alimentent le domaine, l'un dans la cour au sud pour les besoins domestiques, le second au nord pour arroser le jardin potager.Le manoir n'est mentionné que par Le Méné, appartenant en 1607 à la famille Gargian, puis aux Lubin : il peut s'agir d'une ancienne métairie noble démembrée d'une seigneurie plus ancienne (comme le Ménimur et Kermesquel). Rosenzweig signale de plus en 1863 les restes d'une croix où sont gravées des armes.Le bâtiment principal semble remonter au début du 18e siècle ; il est complété par la suite d'un pavillon qui fait lien avec un nouveau corps sans étage en retrait construit entre 1809 et 1844 : bien que ce pavillon ne figure sur aucuns plans cadastraux (y compris le cadastre actuel), il est probable qu'il est de peu postérieur au corps principal. La façade du corps principal a été modifié par l'ouverture d'une grande baie remplaçant une porte et une fenêtre au milieu du 20e siècle.Mentionnées sur le plan cadastral de 1809, les dépendances qui ferment la cour à l'ouest et au sud semblent reconstruites au 19e siècle, mais elles ont été modifiées à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle (ouvertures en brique, toiture).
Auteur(s) du descriptif : Toscer Catherine ; Herbaut Claudie
Par : L'inventaire du patrimoine