Maison, 7 rue Saint-Guénael (Vannes)
Maison édifiée sur une parcelle large de forme oblique vers l'est. La maison est en alignement sur rue avec cour postérieure. A plan rectangulaire double en profondeur, elle montre un petit ressaut sur la façade postérieure côté ouest et une petite aile latérale en retour à l'est. Elle est construite en pan de bois sur la rue, en pierre pour les pignons dont les abouts sont en pierre de taille, et pour la façade postérieure enduite. Dotée d'un seul étage carré sur rue, elle a deux étages sur cour, surmontés d'un étage de comble. Un couloir axial dessert l'escalier à retour sans jour et balustres en bois en façade postérieure. De chaque côté du couloir, deux pièces encore séparées à l'ouest par un mur de refends sur lequel s'appuie la cheminée engagée, à piédroits chanfreinés à consoles en quart de ronds et hotte droite. De la façade en rez-de-chaussée subsistent les piles ornées de pilastres en pierre de taille, aujourd'hui isolés.Maison mentionnée dans les archives de la réformation de 1677, probablement construite à la fin du 15e siècle, dont subsiste en partie la structure du pan de bois de la façade, le mur pignon est, ainsi que la base de la cheminée au rez-de-chaussée. L'emplacement est occupé par deux maisons dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458 dont une appartient à Jehan Prigent, évêque de Saint-Brieuc. Acquise en 1641 par Guillaume Kerviche et demoiselle Perrine Billy, elle est entièrement reprise et doublée au sud peu après. Contemporaine est la petite aile en retour sur cour (côté est) correspondant aux latrines mentionnées dans les archives de la réformation. Au 19e siècle, les matrices cadastrales de 1844 indiquent à cette date que cette maison est le presbytère de la cathédrale Saint-Pierre, acquise à cette fin par la commune en 1828.La maison est ensuite vendue par la ville au tailleur Pierre Le Moine, en 1850, qui s'en sépare en 1868 et la vend au diocèse. La maison était bordée à l'est (en 1677 et encore en 1844) par une ruelle qui la séparait d'une très belle maison en pierre de taille du 17e siècle, visible sur les anciennes cartes postales de la rue et qui a été reconstruite dans les années 1950. La maison fait l'objet d'un réaménagement partiel dont témoigne la cheminée de l'étage de la pièce sud.D'important travaux sont entrepris (et non achevés) dans la seconde moitié du 20e siècle : le rez-de-chaussée a été modifié (partie est et accès à la cage d'escalier axiale), le soubassement d'origine a disparu, les marches de la première volée de l'escalier ont été bétonnées, le toit a été surélevé dans la partie est de la façade postérieure pour créer un nouvel étage d'habitation. La vitrine a été reculée dans sa partie ouest. L'étage est aujourd'hui inhabitable en raison de la destruction partielle de l'escalier.
Auteur(s) du descriptif : Lainé Claire ; Toscer Catherine ; Danielo Julien
Par : L'inventaire du patrimoine