Maison, 7 rue Saint-Vincent/place de la Poissonner
Maison bâtie en alignement de rue sur une parcelle traversante à plan triple en profondeur. Maison à deux puis trois étages carrés sur sous-sol avec façade à deux travées enduite avec porte décentrée surmontée d'un fronton triangulaire en granite. Les fenêtres ont des encadrements réguliers en calcaire, exception faite de celles du 3e étage qui ont des encadrements en ciment. La façade postérieure en granite et parpaing a été recouverte d'un enduit projeté ciment. Maison ouvrant sur un couloir latéral desservant une cage d'escalier dont la première volée s'encastre et forme saillie dans la parcelle voisine. L'escalier à balustres à retours avec jour en bois distribue à chaque étage et à l'origine 2 pièces avec cheminées, celle donnant sur la rue ayant été divisée par la suite. Un escalier secondaire part de chaque palier pour desservir les pièces de l'extension (18e siècle) situées en façade ouest. Les divisions transversales sont d'est en ouest, un mur de refends (17e siècle), en partie coupé au niveau de la cave et au rez-de-chaussée, puis un mur en pan de bois (ancien mur extérieur séparant la partie 17e siècle de la partie 18e siècle). Les conduits de cheminée sont en tuileau de brique visible dans le comble.Maison bâtie au milieu du 17e siècle sur une parcelle traversante et laniérée formant un coude et appartenant à l'ilôt de maisons compris entre la rue Saint-Vincent et la place de la Poissonnerie. Elle se compose au départ d´un corps principal de plan rectangulaire à deux pièces en profondeur et cage d´escalier. Elle est augmentée vers l´ouest sans doute dans la 2e moitié du 18e siècle d´un corps à deux pièces en rez-de-chaussée puis une pièce par niveau en prolongement vers l'ouest. Cette extension en légère surélévation sur le niveau de la place est établie sur le coude que forme la parcelle, qui témoigne sans doute du passage du ruisseau des Lices avant que celui-ci ne soit couvert. La parcelle est totalement construite avant 1844 exception faite d'une courette intérieure ou d'un puits de jour visible sur le plan cadastral de 1844 et dont témoigne le dallage du sol à l´intérieur de l´édifice côté sudAu milieu du 20e siècle, une importante campagne de travaux est engagée : l´extension qui ne comprenait qu´une travée côté nord est fermée par un mur en parpaings dressé sur toute la hauteur de la façade ouest ; cependant, seul une partie de l´espace ainsi créé a été aménagé, laissant encore apparent l´ancien mur sud essenté d´ardoises.Sur le corps principal de la rue Saint-Vincent, sans doute à la même époque, l´étage de comble a été transformé en étage carré par la construction d´une façade droite en parpaings ; la façade est alors réenduite avec disparition des bandeaux soulignant les baies visibles sur la photo de la rue en 1910. Enfin, dans les années 2003-2004, l'installation d'une boutique de vêtements a entraîné des travaux de soutènement en sous-sol et modifié au rez-de-chaussée la distribution des pièces.Le cadastre nous donne le nom de Simon Jarry comme propriétaire en 1844 ; il possède aussi la maison voisine, c'est-à-dire, le n°5 : est-ce à dire que la propriété était commune dès l'origine, ce qui expliquerait l'encastrement d'une partie de l'escalier dans la parcelle voisine ?
Auteur(s) du descriptif : Lainé Claire ; Toscer Catherine
Par : L'inventaire du patrimoine