Station balnéaire dite Ile de Conleau
Avant 1568, l'île fait partie des biens temporels des évêques de Vannes qui y font bâtir une "maison de campagne". L'île est vendue vers 1570 à messire de Bogar, qui déclare l'avoir acquise pour le sieur Guillaume Lechet, qui la revendra plus tard à Jean Morin. A la mort de ce dernier, elle échoit par succession à Renaud Le Gouvello de Keriaval également propriétaire de la seigneurie du Petit Conleau. Agnès, la petite fille de ce dernier, épouse en 1711, Georges de Servaude de la Ville es Cerf et lui apporte en dot la terre noble du petit Conleau avec l'île. Elle restera la propriété de cette famille jusqu'à la Révolution où elle sera vendue comme bien d'émigré.Au début du 19e siècle, l'île est acquise par la famille Thubé de Nantes qui afferme en 1829, suivant bail emphytéotique de 99 ans, une portion de l'ile aux frères Dupuis, constructeurs de navires, signalés aussi sur le port de Vannes. En 1851, ce bail en cours est racheté ainsi que les bâtiments que les Dupuis ont édifiés (chantier naval = P 815 magasin, loge, puits, dépendances) par G. de Lamarzelle qui s'intérresse à de nouveaux aménagements et notamment la construction d'une jetée en pierres sèches pour l'accostage des embarcations. En 1876, François-Marie Rouillé de Paris et Jean-Baptiste Pavot de Vannes achètent l'île en totalité avec respectivement 8\9è et 1\9è des parts pour créer une station balnéaire composée de 5 chalets locatifs, d'un restaurant, d'écuries et remises et de cabines de bains. Dès 1877, par décision ministérielle et sur demande des propriétaires, l'île est reliée au continent par une digue. Le 7 février 1877, Rouillé fait une demande avec plan pour l'établissement de cabines de bains (composée de bois et de toiles). Le 14 Mars 1878, le même fait une demande pour construire une estacade en charpente pour l´accostage du bateau à vapeur qui doit desservir « ma station balnéaire et le golfe du Morbihan », demande dont le plan est signé de Lebert, Ingénieur P et C.En 1885, l'île est cèdée par Rouillé à Pavot qui la vend en 1889 à monsieur Laporte.
Auteur(s) du descriptif : Herbaut Claudie ; Toscer Catherine
Par : L'inventaire du patrimoine