Manoir du petit Conleau
Le manoir est constitué d'un corps de logis et de communs qui occupent respectivement les côtés nord et ouest d'une cour enclose, ainsi que d'un jardin et d'un verger enclos au nord du logis, la partie nord de ce jardin étant occupée par une terrasse élevée (comme dans le jardin du manoir de Botcouarc'h à Vannes). Le logis simple en profondeur est construit en moellon de granite enduit ; certains éléments telles la corniche et les lucarnes latérales sont en tuffeau. Il offre une double élévation, à quatre travées au nord, à cinq travées au sud. Un escalier axial en bois à balustres dessert les deux étages carrés. La distribution est régulière, avec une seule pièce de part et d'autres de la cage d'escalier. Seul le rez-de-chaussée a conservé ses cheminées : en granite, elles sont dotées de jambages incurvés qui révèlent le 18e siècle. Dans le pignon est, au niveau du 1er étage, saille une pierre qui devait protéger la faitière de la ferme disparue. Au niveau du comble, deux lucarnes en calcaire couvertes d'un fronton unique encadrent les souches de cheminée.Les communs sont également enduits. Couverts d'ardoise, ils sont sommés dans leur partie centrale d'un lanternon en ardoise. En rez-de-chaussée avec comble à surcroît, ils conservent une porte en anse de panier du 16e siècle.Manoir mentionné dès 1426, appartenant à Jean de Loyon, sieur de Loyon en Ploeren, détruit.Par le mariage de Perrine Carré avec Régnault Le Gouvello, il passe avec de nombreuses autres possessions, dont le château de Kerlévénan en Sarzeau, à la famille Le Gouvello qui ne l'habite pas. En 1686, le manoir sis sur 28 hectares ainsi que ses dépendances nécessitent de gros travaux ; dans l'état des réparations, sont nommées une partie des dépendances : " petit logis, écuries, buanderie, bûcherie, grange", dont une partie doit subsister dans les communs à l'est du logis. Olivier Delourme est possesseur de la sieurie au début du 18e siècle et la lègue à sa fille qui y habite en 1765. C'est probablement à elle qu'il faut attribuer la construction du logis actuel, qui peut dater de la seconde moitié du 18e siècle. Cinq lucarnes sur chacune des deux élévations ont disparu. Seules subsistent les lucarnes jumelées qui encadrent les cheminées du pignon. Les seules cheminées conservées, au rez-de-chaussée, et la charpente datent du 18e siècle. Au début du 20e siècle, deux excroissances polygonales médianes en rez-de-chaussée sont ajoutées sur les deux façades ; l'escalier a sans doute été remplacé à cette époque (tout au moins la rampe a été refaite) ; la façade a été remontée à l'identique vers 1970.En alignement du logis à l'ouest, un corps en rez-de-chaussée abritant la cuisine date de la seconde moitié du 18e siècle, l'étage de comble et l'escalier en vis étant créés au début du 20e siècle. Les communs datent sans doute de la 2e moitié du 17e siècle et ont été remaniés à la fin du 19e siècle par l'adjonction d'un lanternon sur la toiture. La partie sud a été modifiée (surélevée) dans la 1ère moitié du 20e siècle. Depuis l'enquête, cette partie sud a été détruite pour créér un passage vers le nord (jardin et verger) sur lesquels s'édifient des constructions neuves (2005).En alignement à l'est se trouvait la ferme, sans étage, construite entre 1807 et 1844. Elle est détruite à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.
Auteur(s) du descriptif : Herbaut Claudie ; Toscer Catherine
Par : L'inventaire du patrimoine